09/06/2012

Baisses ton pantalon


Mesdames, loin de moi l'idée de stigmatiser telle ou telle pratique, bien entendu, on est bien trop peu de choses sur terre pour se brider sur des banalités. Je ne parle pas de vous, Madame X et de votre pipe quotidienne avec Monsieur devant la télé le soir, ni de vous, Mademoiselle, qui s'étonne parfois de vos prouesses buccales avec votre cher et tendre ou encore Mamie, qui a fait vivre des jours heureux à Papi grâce à une langue bien pendue... Non, je parle de vous, celles qui suçent des bites pour faire oublier leurs lacunes, celles qui suçent pour passer devant les autres, celles qui avalent pour se donner de la contenance, de celles qui pompent pour être reconnues, qui s'agenouillent devant leur boss pour avoir un sourire à la machine à café, de celles qui aspirent pour un entretien d'embauche, de celles qui donnent leur corps à des inconnus, pour atteindre leur but. A vous toutes, bande de connes. On se bat tous les jours un peu plus pour exister, pour être reconnue, en tant que porteuse d'utérus légitime, et à cause de vous, on est réduite à ça aux yeux de beaucoup, des regards dans le décolleté en mattages de cul plus ou moins tactiles, des propositions douteuses comme si notre corps leur appartenait, jusqu'à des menaces de licenciement à des p'tites minettes à qui on avait rien dit, qu'il fallait se laisser appuyer la tête et ouvrir bien grand la bouche. Secret de polichinelle. Après, vous vous permettez de la rammener que vous êtes moins bien payées que vos congénères masculins, si vous pouviez réfléchir un peu plus avec votre tête et moins avec votre bouche pleine de foutre.

06/06/2012

Darling


Elle est maquillée à la truelle, sponsorisée par Yves Rocher. Ses cheveux brûlés par les plaques de lissage sentent la noix de coco, son parfum Eau Jeune "séduction", la vanille. Elle porte beaucoup de bijoux, en métal, en plastique, elle aime les couleurs mais surtout les strass. Elle a les ongles french-manucurés. Elle est orange, enfin, elle est bronzée. Elle abuse des UV, elle se sent mieux, dit-elle. Elle a des formes, elle les montre, sinon, à quoi ça sert ? Ses vêtements sont taille 36, elle fait du 40. Elle adore les paillettes, le doré et aussi le simili. Ce qu'elle aime dans la vie, le shopping, sa mère et son chat, il est trop loulou. Elle parle fort, elle souri tout le temps, on dit d'elle que c'est une grande gueule, elle est pleine de vie. Elle est en CAP Coiffure, mais rêve secrêtement le soir, qu'elle descend les marches de Cannes. Cannes, d'ailleurs, elle connait comme sa poche de jean strassée, ses boutiques, ses plages et ses clubs. Elle sort tous les vendredis et les samedis soirs, avec sa bande de pine-co, elles montent sur les estrades, s'essaient aux pole-dance. Elle repousse les hommes trop jeunes, elle s'attache aux trop vieux. 3h00 du matin, sa mère l'appelle, elle s'inquiète, elle ne répond pas, elle est trop bourrée. 5h00 du matin, elle rentre avec lui, il lui a touché le cul et lui a dit qu'elle était bonne. Elle l'a sucé, Il l'a baisé, ni plus ni moins. Elle n'a rien senti, comme d'habitude. Elle sort de la chambre à patte de velours, pleine d'espoirs d'un amour nouveau, d'un amour naissant. Chaque dimanche, c'est le même scénario, elle pleure il ne l'a jamais rappelé. Ils disent d'elle une cagole, mais c'est juste un gamine, un peu paumée, un peu seule, comme on était quand on avait 15 ans. Darling, ça passera.